La Penne

La Penne sur wikipédia : ici

 

 

 

 

Le Val de Chanan

C’est grâce au patrimoine naturel imposant que les hommes ont investi très tôt ces lieux :
« Grandiosement enchâssé dans les replis de la zone dite des Barres, entre le Var et les Hauts de l’Esteron, le Val de Chanan constitue l’un des plus beaux fleurons de l’ancien évêché de Glandèves.
Le Val de Chanan s’est formé, il y a quelque 50 à 60 millions d’années, lors des plissements de l’écorce terrestre qui firent surgir parallèlement le Cheiron et le Gourdan, coincés entre les socles lointains du Barrot et de l’Estérel.
Le Val est géographiquement délimité au nord par le massif du Gourdan, entre le col de Félines et le col de Saint Raphaël (Rocaforte); au sud par l’Estéron entre les Mujouls et le Riolan; à l’ouest par les hauteurs d’Amirat et du Castellet-Saint-Cassien; à l’est par par la partie des territoires d’Ascros et de Cuebris qui bordent Saint Antonin. »
(d’après J-A Durbec « Le Chanan et ses environs » dans « Annales de la société scientifique et littéraire de Cannes et de l’arrondissement de Grasse – Tome XXX – Année 1983)

 

Histoire de La Penne

Village La Penne

De nombreuses enceintes et castellaras proto historiques – en particulier, le castellaras Saint Michel sur la crête de Sainte Marguerite Rocaforte et celui de la montagne du Gourdan est – témoignent d’une occupation ancienne du territoire de La Penne notamment au niveau du col Saint Raphaël, lieu stratégique sur la voie de communication importante entre la côte et le moyen Var. Cette présence serait celle de la tribu ligure des Beretini.

 

 

L’époque romaine et médiévale

A l’époque romaine le lieu devient une étape d’approvisionnement avec relais de chevaux sur la voie de communication entre Cemenelum (Cimiez) et Puget Théniers. Des vestiges de petites fabriques de tegulae (tuiles en terre cuite) ont été trouvées. Le hameau de Besseuges a livré des sépultures romaines.
C’est en 1079 qu’apparait pour la première fois, dans les actes de donation effectués à l’abbaye Saint Victor de Marseille, un habitat fortifié dénommé La Penne. Il a été probablement accompagné d’un village et se situait peut-être sur la crête de Sainte-Marguerite / Rocaforte où restent quelques vestiges. Au même moment, est mentionnée l’église Notre-Dame, qui était un lieu de culte important du Val de Chanan. Elle existe toujours aujourd’hui, sous le nom de chapelle des Plans, au pied de l’agglomération actuelle. Sans doute, au début du XIIIe siècle, un nouveau château, un nouveau village et une nouvelle église paroissiale, dédiée à Saint Pierre, sont fondés à l’emplacement de l’agglomération actuelle. Il en subsiste l’église, quelques traces de l’enceinte du village et le donjon du château, transformé en pigeonnier. A la même période les templiers venus protéger les villages contre les sarrasins s’installent à La Penne.
Situé aux confins de la Provence et du Comté de Nice le village change souvent de seigneurs. Resté au Comté de Provence en 1388 alors que Nice se « dédiait » à la Savoie, il est devenu français en 1481 lors du rattachement de la Provence à la France.

Les temps modernes

Ce n’est qu’en 1760, par le traité de Turin (traité des limites), que La Penne est rattaché au Comté de Nice. Enfin La Penne est rattaché à la France en 1860 par le traité de Turin (annexion du Comté de Nice).
Pour s’y retrouver entre toutes ces dates : Chronologie simplifiée de l’histoire du Comté de Nice.
Sous l’ancien Régime, La Penne ne bénéficie pas de four à pain communal, mais de nombreux habitants possèdent leur four domestique et cultivent leur propre blé.
La commune est le pays natal du marquis Luigi Durand de La Penne , héros de la seconde guerre mondiale.

 

Patrimoine architectural pennois :

Principaux éléments

Rocaforte et Sainte Marguerite – vestiges d’enceintes Ligures et de l’ancien site de La Penne
La pierre d’Uriel – IIe siècle
Le château – Ancienne maison seigneuriale – XIe XVIIe XXe siècles
Église Saint Pierre – XIe XVe XIXe XXe siècles
L’église abrite le fameux tableau de Mimault – Le Vœu de Louis XIII – 1639
Chapelle Notre Dame des Plans – XIe XIIIe siècles
La Ferme du Puy – XIIe siècle
La ferme de l’Arène – XVIIIe XIXe siècles
Le Pigeonnier – ancien donjon – XIII XVIII siècles
Le pavillon – XVIe XVIIIe siècles
Borne frontière – Besseuges – 1823
Calvaire du jubilé – 1900
Lavoir – 1899
Vestiges de l’ancienne scierie et du moulin – vers le XIXe siècle
Le pont du Riou

Plus d’information sur l’histoire et le patrimoine de La Penne: ici, là.

 

Aux environs

Une visite s’impose à l’Écomusée de la Roudoule : créé en 1986, ce musée associatif de Puget-Rostang vous propose de découvrir un patrimoine culturel et naturel unique.

La citadelle d’Entrevaux : après le rattachement de la Provence à la France en 1482 la nouvelle frontière entre la France et le Comté de Nice est mise en défense, avec une chaîne de forteresses qui, depuis Briançon, Seyne, Sisteron, Colmars, Entrevaux, s’achève au sud par Saint Paul et Antibes. En 1690 Vauban entreprend de renforcer et d’étendre les fortifications. Une visite nocturne de la citadelle et de ses souterrains est inoubliable.

Bornes frontière franco-sarde : En 1823 les autorités sardes procèdent à un inventaire des bornes et constatent de nombreuses disparitions et détériorations. Un nouvel abornement est décidé qui concernera, du lac Léman à la Méditerranée, l’ensemble de la frontière. Pour ce qui concerne le Comté de Nice, le tracé de l’ancienne frontière est exactement celui des limites entre les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence pour le nord, et des arrondissements de Nice et de Grasse pour le sud. Environ 70% des bornes sont toujours visibles.

Pin It on Pinterest

Share This